Cosa sarà?

Publié le par battuta


Je me suis emberlificoté ici et là cette semaine sur des histoires de foi. Résumons.

Tout a commencé par un repas chez des amis, il y a une semaine, où il fut question de religion, un peu, d'amitié, beaucoup, et d'huile d'olive.

D'improviste, mon amie Amina bondit sur son clavier pour me blâmer, article du Courrier International à l'appui, d'utiliser l'expression "Si Dieu veut" qui se glisse dans le vocabulaire des gens qui, comme moi, passent trop de temps au Moyen-Orient.

Du haut de sa Désirade, JLK et sa cohorte de mages lecteurs se mettent ensuite à titiller mes frêles convictions. Quand j'eus le malheur de faire mon coming out d'athée sur la toile, ma mère même s'en offusqua publiquement.

Là-dessus débarque le zio Paolo, de passage pour montrer son (très beau) documentaire Salonica à Jérusalem, à qui, un temps, il ne fallait surtout pas parler de religion de peur qu'il sortît son revolver. Le voilà qui, entre un narguilé et un risotto, me balance qu'il est fasciné par la religion! Quand je pense à tous ces Noëls en famille où nous étions les seuls à nous trimbaler à la messe de minuit, dans le froid, alors que le reste de la famille restait au coin du feu à boire de la grappa et à maudire les curés!

Et ne voilà pas que mon ami Pascal, aujourd'hui, m'envoie son texte sur une rencontre au bord du lac Léman, si étrangement voisin d'un texte que j'avais posté le matin même, en commentant (avec un certain sourire provocateur bien entendu) que pareille coïncidence, "ça ferait presque croire en Dieu"!

Et JLK qui, en commentant ce même texte, en remet une couche en parlant de ses rencontres afghanes au bord du lac...

Que serait-ce, alors, cosa sarà, ce quelque chose qui crée des liens invisibles entre nous, qui alimente le mystère des rencontres, conglomère les éléments les plus disparates de la vie?

Si la division, la haine et les murs de séparation n'existaient pas dans le même temps, précisément ou entre autres pour des raisons de foi, je voudrais bien croire avec vous tous, pentiti comme croyants de la première heure.



Illustration: Battuta, Eglise sur la Côte Amalfitaine et sous un gros nuage noir, Septembre 2007
Musique: Lucio Dalla, Cosa Sarà, 1978

Publié dans Religion

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