Visit Palestine
La chambre d’amis vit une seconde jeunesse après le départ de sa principale occupante, dont les valises sans doute n’ont pas encore fait leur dernier aller-retour.
A draps changés, coup sur coup, une chère connaissance d’Amman et, cette semaine, le zio Paolo sont venus s’installer à Ramallah pour quelques jours.
La première visiteuse m’a montré une très belle collection de photos, où l’on découvrait de nombreux sites archéologiques de Palestine et du Moyen-Orient tels qu’ils apparaissaient aux voyageurs du début du XXe Siècle.
Palmyre à moitié enfouie sous les sables. Le Haram el-Sharif que transperçaient des touffes de mauvaise herbe. Le Jourdain encore rivière. D’énigmatiques lieux de cultes et de festivités. Des personnages fixant l’objectif avant d’être eux-mêmes fixés dans le verre de plaquettes transportées à dos de canasson, à travers monts et vaux.
Le zio Paolo, lui, doit avoir trouvé la source de vie (le confluent des deux mers, mentionné dans la sourate 18 du Coran ?) sinon comment s’expliquer cette éternelle jeunesse ? Je lui envie ses regards nus et nouveaux, et son enthousiasme pour toute personne rencontrée, pour tout événement vécu.
Tous deux sont de vrais photographes. De ceux chez qui l’image, en traversant la rétine, vient se projeter sur le nerf de l’émerveillement et se refléter dans un sourire de nouveau-né.
Pour moi, l’opportunité de renaître dans leurs découvertes. Et d’inviter à Ramallah tous ceux qui, comme mes deux visiteurs, veulent bien m’aider à renouveler mon regard.
Le thé est prêt et le chat-qui-dégringole-du-ciel veut bien faire la bouillotte contre deux-trois caresses.